Voici comment était la plage Sonia à Zarzis il y a plusieurs années: tel un paradis sur terre, elle était toute donnée à la nature mais les habitudes humaines l'ont changé. Pour notre génération, elle représente le lieu des bons souvenirs de vacances, mais il est important aujourd'hui de la respecter pour ne pas perdre ces richesses.
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Zarzis Beach Sonia
Eco-action-art Je me rappelle comment elle était, quand nous la longions pour aller au collège de Zarzis, une caserne coloniale, transformée en école. Elle était encore vierge, cette plage. Des arbustes marins et aquatiques, longeaient les dunes de sable de l'érosion marin. Les monticules d'algues noires sur le sable blanc, devant une mer très bleue, entrecoupée par des bouquets de palmiers, étaient caressés avec tendresse par l'écume des vagues et la brise du levant. Au bout, près de la petite baie de Sidi Kbir, un monticule énorme de calcaire, s'érigeait majestueusement devant les vagues et les intempéries. Depuis il a été détruit par des bulldozers, comme les ksars, les bordjs, l'oasis, et pour de diverses déraisons communales, l'éthique de la vie traditionnelle.
Eco-action-artMaintenant, seuls quelques palmiers, replantés maladroitement, affichent leur manque d'intégration organique et esthétique avec le milieu. Des carrelages, des faïences, du béton, des bâtiments ont remplacé la véritable oasis marine d'autrefois.
C'était aussi un lieu de ponte pour les tortues marines.
Eco-action-art "Au début, j'ai pris les traces sur le sable, menant à la mer, pour ceux d'un homme handicapé glissant sur la plage avec les mains et les pieds pour s'offrir une baignade, ce que j'ai continué à penser pendant des mois, jusqu'au jour où j'ai vu un attroupement d'oiseaux marins au dessus de l'endroit. En m'approchant, j'ai constaté quelques dizaines de petites tortues, gesticulant énergiquement pour parvenir à la mer, et échapper aux becs des prédateurs volatiles. S'étant éloignés devant ma présence, les oiseaux ont continué à repêcher les petites bêtes, même assez loin dans la mer entre les vagues. Alors j'ai eu l'idée d'en prendre et les disperser savamment dans l'eau tout le long de la plage, car en groupe, ils étaient plus repérables et vulnérables." C'était la déclaration d'un petit fonctionnaire habitant près de Zarzis Sonia Beach et la preuve, que cet endroit était un lieu de nidification pour les tortues, que l'homme a détruit et qui a aussi envoyé du plastique dans la mer pour faire suffoquer ces pauvres animaux et récupérer leurs corps inertes sur cette même plage. C'est détruire la vie en amont et en aval de son parcours.
Eco-action-artEt depuis, on sombre dans l'oubli, l'ennui et la plage fut investie par des milliers d'estivants, insouciants, se baignant, jouant à un jeu morbide de destruction, d'auto destruction.
Eco-action-artEt depuis, mon ami, le témoin de la tortue, a aussi investi dans une baraque, pour vendre des rafraîchissants, des bonbons, et les denrées en plastiques.
Lihidheb mohsen
4170 Zarzis 19.12.06
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4170 Zarzis 19.12.06
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